Voyage scolaire sur mesure : suivez les pas du Comte de Monte-Cristo à Paris, Marseille et Rome
Incipit
Tout a commencé par une idée audacieuse : faire revivre Le Comte de Monte-Cristo à travers un voyage scolaire. Et quand cette demande vient de l’un des lycées français les plus prestigieux des États-Unis, le défi devient d’autant plus stimulant.
De l’itinéraire à la conception du programme, chaque étape a été pensée pour donner vie à ce grand classique de Dumas, non pas dans les pages d’un roman… mais à travers un voyage scolaire.
Dix jours, trois villes, dix-sept élèves de Seconde, un séjour taillé sur mesure par Côté Découvertes… et surtout, un fil rouge : suivre les pas d’Edmond Dantès, et à travers lui de son auteur, Alexandre Dumas, de Paris à Rome, en passant par Marseille.
On vous embarque dans cette aventure sur les traces du plus célèbre des justiciers littéraires.
Chapitre 1 : Arrivée à Paris
Après 7 heures de vol, Paris apparaît enfin à travers les hublots de l’avion. Tout juste le temps d’aller poser les bagages au centre d’hébergement, les élèves sont déjà impatients d’arpenter les rues parisiennes, malgré la météo capricieuse. La classe s’est donc rendue sur les Champs Élysées pour déjeuner et se promener.
Certains en profitent pour voir des proches, d’autres pour s’imprégner de l’ambiance de la ville lumière. Tous ont la même mission : trouver le numéro 30 de l’avenue, l’adresse mythique du Comte de Monte-Cristo, et immortaliser ce premier clin d’œil littéraire du séjour.
Le soir, retour au centre pour un dîner bien mérité, avant de tenter de vaincre le décalage horaire en vue de la journée chargée du lendemain.
Chapitre 2 : Paris et ses monuments
Le Palais Garnier, un lieu qui aurait fasciné Dumas
Réveil matinal pour les élèves et leurs enseignants après une courte nuit (jetlag oblige). Les yeux sont encore fatigués mais il est déjà l’heure de prendre les transports en commun parisiens direction un monument emblématique de la capitale : le Palais Garnier. Le genre d’endroit qui, selon Juan, le guide, aurait beaucoup plu à Alexandre Dumas… bien que l’auteur n’ait pas connu le monument terminé de son vivant.
Élèves comme enseignants sont captivés, tant par les innombrables détails que par l’atmosphère particulière qui règne dans la grande salle de représentation, où la classe a le privilège de pouvoir assister aux coulisses de la mise en place des décors, avant que la scène s’anime.
La Seine : Paris se dévoile comme un décor de roman
La journée se poursuit sur la Seine. Depuis le pont du bateau, Paris défile comme un livre ouvert : la Tour Eiffel, le Louvre, Notre-Dame… autant de symboles d’une capitale marquée par les révolutions, les artistes et les rêves de grandeur, ce même XIXᵉ siècle qui a nourri l’imaginaire de Dumas.
Le Musée des armées : quand l’histoire nourrit l’œuvre
Enfin, la dernière visite de la journée prend place au Musée des Armées. Face au tombeau de Napoléon, la classe découvre une page moins connue de la vie de Dumas. En effet, si l’Empereur incarne la gloire, il est aussi celui qui a humilié le père de l’écrivain, le général Thomas-Alexandre Dumas. Le moment est fort : entre admiration et sentiment d’injustice, les élèves prennent la mesure de cette histoire.
Chapitre 3 : Immersion à l’époque d’Alexandre Dumas
Visite de la demeure de l’auteur du Comte de Monte-Cristo
Ce matin, direction Le Port-Marly, à quelques kilomètres de Paris pour découvrir un lieu à part : le château de Monte-Cristo. Demeure d’Alexandre Dumas nichée sur une colline, entourée d’un jardin verdoyant et d’un petit pavillon d’écriture, le lieu semble tout droit sorti d’un roman.
Guidés par Victoria, conteuse, les élèves plongent dans l’univers de Dumas. Entre anecdotes et récits vivants, ils découvrent un écrivain aussi flamboyant que ses héros : passionné, généreux, exubérant. On devine à travers chaque pièce la trace de l’homme qui rêvait en grand.
Initiation à une activité d’époque
L’après-midi, changement de décor mais pas d’époque, pour une initiation à l’escrime artistique. Inspirée à la fois de l’escrime ancienne et du théâtre, elle apprend à chorégraphier des combats stylisés, à coordonner gestes, déplacements et regards pour raconter une histoire. Les duels s’enchaînent et chaque élève entre dans la peau d’un mousquetaire, retrouvant à sa manière le panache et la fougue des héros de Dumas.
En fin de journée, le groupe regagne le centre avec le sentiment d’avoir, le temps d’un instant, croisé l’ombre du Comte lui-même.
Veillée découverte du chant lyrique
Le soir, après le dîner, place à une rencontre étonnante : deux chanteuses d’opéra viennent initier la classe au chant lyrique. D’abord, quelques explications sur la respiration, la posture, la résonance… puis viennent les démonstrations. Les élèves sont fascinés par la puissance des voix capables de traduire toutes les émotions humaines : la colère, la passion, la vengeance… Impossible de ne pas penser à Edmond Dantès, lui aussi habité par cette intensité dramatique.
Chapitre 4 : Villers-Cotterêts, sur les traces de la famille Dumas et de la langue française
Aujourd’hui, cap sur Villers-Cotterêts, berceau de la famille Dumas et haut lieu de la langue française.
Visite interactive de la Cité internationale de la langue française
Dans le château de François Ier, fraîchement restauré, la Cité internationale de la langue française accueille les élèves comme un musée vivant des mots. Entre jeux linguistiques, installations interactives et découvertes historiques, chacun mesure à quel point la langue, chez Dumas, n’était pas seulement un outil d’expression, mais une arme, une liberté.
Après-midi au musée Alexandre Dumas
La journée se poursuit au musée Alexandre Dumas, où les élèves découvrent une dynastie d’artistes : le père, le fils et le petit-fils. Trois générations animées par le même souffle romanesque et la même passion de raconter le monde. L’intérêt des adolescents grandit en écoutant l’Histoire de Thomas-Alexandre Dumas, père du célèbre écrivain. Général de la République, fils d’un marquis et d’une esclave de Saint-Domingue, il connut la gloire avant d’être trahi, emprisonné et effacé de la mémoire collective sous Napoléon. Son destin résonne puissamment : trahi, enfermé, oublié, comme Edmond Dantès.
Soirée slam pour tenter d’apprivoiser les mots tel un grand auteur
Le soir, un autre registre s’ouvre : place à un atelier de slam. Les mots jaillissent, vibrent, s’entrechoquent. Chacun s’essaie à dire, à ressentir, à jouer avec la langue. Comme un passage de relais entre les plumes d’hier et les voix d’aujourd’hui. Dumas aurait-il applaudi ? Sans doute…
Chapitre 5 : Marseille, nouvelle étape sur les traces du Comte de Monte-Cristo
Trajet en TGV et arrivée à Marseille
En ce jeudi marquant la moitié du séjour, réveil à l’aube pour prendre le TGV vers Marseille. Les paysages défilent derrière les fenêtres, tandis que certains s’attellent avec rigueur à leurs devoirs, et que d’autres profitent de ce temps calme pour s’assoupir un peu avant la deuxième grande partie de leur voyage sur les traces du Comte de Monte-Cristo.
La « Bonne Mère », symbole protecteur de Marseille
À son arrivée dans la cité phocéenne, la classe prend immédiatement un bol d’air frais méditerranéen, profitant des températures plus douces et des rayons de soleil, presque oubliés ces derniers jours. Au loin, se dessine Notre-Dame de la Garde, perchée au sommet de la ville et vers laquelle le groupe se dirige directement. Du parvis du la « Bonne Mère” comme l’appellent les marseillais, la vue est imprenable : le Vieux-Port, les îles du Frioul et la mer à l’horizon. Chacun lève les yeux vers la statue dorée de la Vierge, hélas momentanément entourée d’échafaudages pour sa remise en beauté, tandis que la guide raconte l’histoire de ce symbole protecteur, gardien des marins et des voyageurs.
Installation dans le nouveau centre d’hébergement pour la suite du voyage
En fin d’après-midi, l’impatience se fait sentir pour découvrir le nouveau centre d’hébergement. À l’arrivée, l’excitation change de registre : certains élèves bravent les températures automnales pour se jeter dans la piscine extérieure chauffée. Entre détente et enthousiasme, le groupe s’installe doucement dans ce rythme marseillais, prêt à découvrir les trésors de la ville dans les jours à venir.
Chapitre 6 : Au cœur de l’ambiance marseillaise, telle que la vivait Edmond Dantès
Le Palais Longchamp et le Musée des Beaux-Arts
La matinée commence par une visite du Musée des Beaux-Arts, où, avant même d’y entrer, la classe s’émerveille devant la grandeur de la fontaine Longchamp et ses sculptures. La visite libre du musée permet à chacun de flâner à son rythme, d’admirer les peintures et sculptures, et de sentir combien Marseille a su accueillir et inspirer les artistes au fil des siècles.
La Canebière et le Vieux-Port : au rythme de la ville
Ensuite, direction le Vieux-Port, en descendant la Canebière, artère mythique de la ville. Quelques heures de temps libre offrent aux élèves l’occasion de s’imprégner de l’atmosphère si particulière de Marseille : les odeurs de la mer, le va-et-vient des bateaux, les rues animées. Pour certains, cette agitation rappelle l’effervescence décrite dans Le Comte de Monte-Cristo, où Edmond Dantès observe la ville et ses habitants avec un mélange de curiosité et de stratégie, toujours attentif aux détails qui feront basculer son destin.
Le Panier : couleurs, récits et mémoire marseillaise
La journée se poursuit dans le quartier du Panier, cœur historique de Marseille, avec ses ruelles étroites et ses façades colorées. Les élèves écoutent attentivement les anecdotes et les souvenirs d’enfance d’un de leurs professeurs, natif de la ville, qui fait revivre les histoires et légendes locales, tout en reliant ces lieux à l’univers du roman et à l’esprit des personnages de Dumas.
Le MUCEM, sur les traces des civilisations qui ont façonné Marseille
Enfin, la classe rejoint le MUCEM, emblème contemporain de Marseille, pour une visite guidée. Ici, la richesse des civilisations méditerranéennes rappelle aux élèves que la cité phocéenne a toujours été un carrefour de peuples et d’influences. Les murs du musée, modernes mais inspirés par l’histoire de la ville, font écho à ce contraste entre liberté et isolement, un thème central du roman. Pour Edmond Dantès, cette ville représente aussi un point de départ, un lieu où les voyages, les rencontres et les intrigues le conduiront à l’îlot du Château d’If, que les élèves auront le privilège de visiter demain…
Chapitre 7 : Sur les traces d’Edmond Dantès, de l’Île d’If à la Joliette
L’Île d’If et le destin du Comte de Monte-Cristo
La journée débute avec un joli clin d’œil à la thématique du voyage : la classe embarque à bord du bateau nommé Edmond Dantès pour rejoindre l’Île d’If ! Arrivée à destination, elle s’élance pour une visite libre du château, explorant les murailles, les cachots et les chemins de ronde. Les pierres, marquées par les siècles, semblent murmurer des histoires de prisonniers oubliés et de secrets bien gardés. Les élèves imaginent Dantès, jeune marin trahi, enfermé ici, méditant sa vengeance et rêvant à l’avenir. Le vent sur les remparts et la vue sur la mer donnent une dimension presque palpable au roman.
Déjeuner iodé au Frioul
Le déjeuner, sur l’île du Frioul, se transforme rapidement en un moment de convivialité. Assis au bord de l’eau, les élèves s’amusent à faire des ricochets. Ceux qui en maîtrisent parfaitement la technique prennent plaisir à initier les autres. La brise marine, le soleil et les éclats de rire font oublier le temps, et ce moment simple devient une belle parenthèse de complicité entre camarades.
Les docks de la Joliette : architecture et histoires maritimes
L’après-midi, retour au Vieux-Port en bateau et direction la Joliette pour une visite guidée des anciens Docks. Ces vastes entrepôts, aujourd’hui transformés en centre commercial, gardent encore des traces de leur passé portuaire. Les élèves découvrent comment, au XIXᵉ siècle, ces lieux ont vu passer marchandises, marins et fortunes, et imaginent les intrigues et trafics qui auraient pu croiser la route du Comte. Entre architecture industrielle et souvenirs d’un port en pleine effervescence, Marseille révèle ici une autre facette de son histoire.
Ainsi se termine leur plongée dans l’histoire et les secrets de la cité phocéenne. Dès demain, il sera déjà temps de prendre la route de l’aéroport, en direction de la troisième et dernière grande partie du voyage : Rome.
Chapitre 8 : Rome se dévoile
Une journée de périple vers la capitale italienne
Ce huitième jour est synonyme de périple pour le groupe scolaire, qui quitte Marseille pour rejoindre Rome. Entre autocar, avion et train, l’horloge tourne mais l’excitation ne faiblit pas, bien au contraire.
Dès la sortie de la gare, alors que la classe se dirige à pied vers l’hébergement, le crépuscule n’empêche pas l’architecture romaine de se dévoiler. Les façades anciennes et les éclairages tamisés plongent aussitôt les élèves dans l’atmosphère unique de la capitale italienne, offrant des promesses certaines de découvertes.
Premiers pas dans la ville éternelle : la Basilique Sainte-Marie-Majeure
Pour marquer le coup et se dégourdir les jambes après cette journée de voyage, les enseignants initient une balade nocturne après le dîner, conduisant les élèves vers la Basilique Sainte-Marie-Majeure. Une cérémonie se déroule à l’extérieur, servant de toile de fond à la dégustation de glaces artisanales… Une manière simple et délicieuse de ressentir l’esprit unique de Rome pour cette première soirée dans la ville éternelle.
Chapitre 9 : Rome à travers les yeux des élèves
À travers les fontaines et les places de Rome, l’univers de Dumas prend vie
Ce matin, la classe adopte un format pédagogique différent pour découvrir Rome : en mode « classe inversée ». Par petits groupes, les élèves présentent à leurs camarades les monuments et places qu’ils vont explorer, mêlant recherche et observation.
Le parcours débute par la Piazza di Spagna, célèbre pour son escalier monumental, puis se poursuit le long de la Via del Corso, artère animée qui relie hier et aujourd’hui. La classe s’émerveille devant les façades, les fontaines et les cafés pittoresques, avant d’arriver sur la Piazza Navona, où l’architecture baroque et les sculptures font surgir des histoires anciennes. Au Panthéon d’Agrippa comme à la Fontaine de Trevi, les élèves ont le sentiment d’évoluer dans un décor de roman : chaque colonne, chaque reflet d’eau semble cacher une énigme. Comme dans Le Comte de Monte-Cristo, les lieux paraissent chargés de signes, prêts à révéler une vérité à ceux qui savent observer.
Déjeuner typique pour goûter la Rome de Dumas
Pour le déjeuner, c’est une pause bienvenue dans une trattoria typique, où pâtes fraîches et pizzas généreuses font l’unanimité. Ce repas continue de plonger les élèves encore un peu plus au cœur de la Rome authentique, celle dont Alexandre Dumas est tombé amoureux et dont il s’est inspiré pour ses romans.
Vestiges et histoires de la Rome d’hier
L’après-midi, place à l’histoire antique, incontournable pour qui veut comprendre l’âme de la ville : d’abord le Forum Romain, où les élèves se perdent dans les vestiges des temples, arcs de triomphe et basiliques. La visite se poursuit avec le Colisée, immense et majestueux, théâtre des combats et des spectacles antiques. L’arène révèle un autre visage de la Rome d’hier, et chacun ressent combien cette ville a été témoin de passions, d’intrigues et de destins qui, parfois, ont basculé.
En fin de journée, la classe regagne son hébergement. Les ruelles romaines encore animées semblent murmurer des histoires anciennes, et chacun s’endort avec l’envie de découvrir demain la dernière étape de ce périple, au sommet spirituel de Rome.


Chapitre 10 : Le Vatican, où chaque détail raconte une histoire
Pour cette dernière journée, la classe prend la direction du Vatican, étape incontournable d’un séjour à Rome. Après avoir arpenté les ruelles, les places et les vestiges antiques, les élèves découvrent le cœur spirituel et artistique de la ville.
La visite commence par la Basilique Saint-Pierre, monument emblématique dont la grandeur impressionne dès l’entrée. Sous la coupole de Michel-Ange, élèves et professeurs lèvent les yeux, admirant les dorures et les mosaïques. L’ambiance se fait plus recueillie, presque solennelle, comme si la démesure du lieu imposait d’elle-même le respect et la contemplation. Puis vient le moment de la montée au Dôme : un dernier effort récompensé par une vue panoramique sur la ville éternelle. Du haut de la basilique, Rome se dévoile dans toute sa splendeur : les toits ocres, les dômes, les ruines et les jardins se mêlent dans un paysage qui semble suspendu hors du temps.
Comme Edmond Dantès observant le monde après son voyage, les élèves prennent conscience du chemin parcouru. Entre découvertes, rires et émerveillement, cette aventure romaine leur a permis de voir l’histoire prendre vie sous leurs yeux.
Puis, est venue l’heure de retourner à l’aéroport pour rentrer aux États-Unis, auprès de leurs familles. Le décollage marque la fin du séjour, mais aussi le début des souvenirs d’un voyage qui, à la manière d’un roman, laissera à chacun l’envie de poursuivre ses propres explorations.


Excipit
Après dix jours riches en découvertes, les élèves sont rentrés chez eux avec une autre manière de lire Dumas, à la lumière de ce qu’ils ont vécu pendant leur séjour.
Ce projet reflète notre engagement : proposer des voyages scolaires qui donnent du sens aux apprentissages, en alliant rigueur pédagogique, ouverture culturelle et moments de vie partagés.
Un grand merci aux professeurs pour leur confiance et à leurs élèves pour leur curiosité : ensemble, nous avons fait du Comte de Monte-Cristo bien plus qu’un roman, une expérience à part entière.


